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La nuit berlinoise s’étiole

Julien Claudé-Pénégry

Annabelle Georgen, notre consœur qui explore la vie berlinoise s’est intéressée à la question de la fin possible des nuits légendaires de la capitale allemande pour 360°, le mag queer en ligne. Strobo vous partage son analyse.

La fête berlinoise, célèbre pour son ambiance électrisante et ses clubs mythiques, est aujourd'hui menacée. Alors que le Berghain célébrait ses 20 ans en décembre dernier, la réalité est bien plus sombre pour de nombreux établissements. « La culture des clubs de Berlin se trouve à un tournant critique », alerte la Club Commission, qui souligne qu’« environ 40% des clubs peuvent à peine maintenir leur activité sans subvention ». Selon leurs chiffres, près de la moitié d'entre eux envisagent de cesser leur activité à court terme.

Des lieux emblématiques comme le Watergate, qui a fermé ses portes après 22 ans d'existence, et la Wilde Renate, menacée de fermeture en fin d'année, illustrent cette hécatombe. La hausse des loyers et des coûts d'exploitation, couplée à des plaintes de voisinage, poussent ces clubs à la faillite. « Nous avons dû dire adieu à notre club à cause de loyer et électricité trop élevés », regrette un ancien membre du Watergate. Le SchwuZ, quant à lui, s’efforce de se réinventer pour assurer sa pérennité. 

Son équipe projette de déménager dans un nouvel espace, espérant ainsi obtenir un loyer stable. « Nous voulons garantir un avenir à la culture queer de Berlin », confie un membre de la direction. Alors que des clubs tels qu’About Blank sont menacés par des projets d’infrastructure, la Ville doit intervenir pour préserver cette scène nocturne emblématique. Si rien ne change, Berlin pourrait bien dire adieu à ses nuits légendaires. 

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