La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et cinq de ses branches sont sous le feu des projecteurs judiciaires pour avoir refusé de prendre en charge des parcours de transition de genre. Le tribunal judiciaire de Bobigny a ouvert les audiences le 10 mars, marquant le début d'une série de neuf procès inédits initiés par des personnes trans. Dans le quotidien Le Parisien et sur le site de France Info, les témoignages se recoupent. Ces recours soulignent des refus jugés « abusifs et mal fondés ». la CPAM ayant acté ses rejets par faute « raisons médicales suffisantes ».
En 2022, un homme trans du Bas-Rhin a demandé la prise en charge de soins chirurgicaux, mais sa demande a été partiellement rejetée. Son avocate, Laura Gandonou, a déclaré : « ce dossier met en lumière un dispositif qui ne fonctionne pas », ajoutant que le parcours de soins devrait être le même pour les personnes transgenres et cisgenres. Arsène, un autre plaignant, a partagé sa sidération après avoir reçu un refus de prise en charge : « on est à la merci de ceux qui ne connaissent pas notre vécu ». Les associations de défense des droits des personnes trans, à l'origine des recours, dénoncent une discrimination systémique. Pierre, du collectif Fiertés en Lutte, souligne que « le refus de prise en charge est discriminatoire », une opinion appuyée par plusieurs décisions judiciaires antérieures. Face à ces enjeux, les plaignants espèrent que la justice reconnaîtra les motifs discriminatoires liés à leurs refus de prise en charge, permettant ainsi d’amorcer une évolution des droits des personnes transgenres en France.