Le 16 décembre, un tribunal kényan a condamné Jackton Odhiambo à 50 ans de prison pour le meurtre d’Edwin Chiloba, un designer et militant LGBTQ+ de 25 ans. La découverte de son corps dans une malle a provoqué une onde de choc tant au Kenya qu’à l’international. Odhiambo, ancien colocataire et amant de Chiloba, a affiché une indifférence déconcertante durant le procès, ne montrant aucun remords.
La famille de Chiloba a exprimé un soulagement mitigé face à cette sentence, espérant qu'elle serve de catalyseur pour la lutte en faveur des droits LGBTQ+. « Il est parti, mais ce n'est pas si mauvais, c'est juste » a déclaré un proche, soulignant la nécessité d’une justice réparatrice. Edwin Chiloba était non seulement un créateur talentueux, mais aussi un ardent défenseur des droits des LGBTQ+, dans un contexte où ils font face à des discriminations et à des violences. Volker Türk, haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a déclaré être « secoué » par cette affaire, qui met en lumière les défis persistants pour la communauté LGBTQ+ au Kenya. Bien que la peine infligée à Odhiambo soit relativement sévère, le mobile du crime reste flou, et la police n’a pas qualifié l’affaire de violence domestique, malgré des preuves suggérant une relation complexe entre les deux hommes.
Dans un pays où les relations homosexuelles sont criminalisées, ce verdict est une lueur d’espoir pour une communauté longtemps marginalisée, mais il souligne également la nécessité d'un changement sociétal profond et d'une plus grande acceptation.