A Paris le 30 mars, le photographe Monsieur Gac et Les Ours de Paris organisaient la séance de shooting des 8 finalistes qui concourent à l’élection de Monsieur Ours 2024. En perspective de cet évènement majeur de la Fierté Ours qui se déroule cette année du 8 au 12 mai, les candidats se sont prêtés au jeu des questions réponses de STROBO afin que vous puissiez mieux les connaitre. 4 questions, 4 réponses, à vous de faire votre choix !
1. Est-ce que tu peux te présenter ?
2. C’est quoi pour toi la communauté Ours française et internationale ?
3. Qu’est ce qui fait de toi le candidat idéal ?
4. Quels messages comptes-tu porter si tu es élu Monsieur Ours ?
Quentin (finaliste n°1)
1 / Je m’appelle Quentin, j’ai 31 ans, je viens de Normandie où j’exerce le métier d’ambulancier depuis 6 ans.
2 / La communauté Ours représente un mouvement qui prône l’acceptation de tous les barbus, les poilus, tous les embonpoints dans une ambiance conviviale. C’est important d’avoir cette « famille » en France et à travers le Monde pour être accepté au naturel.
3 / Je suis quelqu’un d’accessible, téméraire et évidemment avec du poil.
4 / J’aspire à réunir les personnes autour de cette communauté par le biais de la tolérance. Liberté, Générosité, Tous des gros pédés !
Mickael (Finaliste n°2)
1 / Donc, moi c’est Mickael ; j’ai 40 ans et je suis responsable de la relation clients et des services dans une grande enseigne de la distribution. Je viens de Seine et Marne.
2 / La communauté Ours pour moi c’est une communauté où règne la bienveillance et où l’inclusion est maître mot. On n’attend pas forcément qu’un critère physique. Chacun peut y venir car c’est une communauté ouverte. C’est en fait une grande famille où tout le monde se respecte. Il y a une grande diversité dans cette communauté qui permet à beaucoup de s’y retrouver et d’être écouté sans jugement.
3 / Je suis d’une grande ouverture d’esprit et capable d’épauler les autres avec bienveillance. Je pense être capable de représenter la communauté avec les valeurs qui sont les miennes et qui collent à cette belle communauté. Je veux promouvoir l’inclusion et la diversité car je crois que chaque individu mérite d’être respecté et accepté tel qu’il est.
4 / Chacun doit se faire confiance, qu’il faut oser se dépasser et surtout toujours avoir une bonne estime de soi car tout à chacun devrait se sentir valorisé et croire en ses rêves. Et je leur dirais surtout de rejoindre cette belle communauté bienveillante.
Éric (Finaliste n°3)
1 / Moi, c’est Éric, j’ai 37ans, je suis chef de salle dans un restaurant de cuisine italienne, je viens d’Alsace même si je n’y suis pas né c’est ma région d’adoption.
2 / Pour moi la communauté Ours, c’est une fraternité de personnes qui se reconnaissent sous une bannière qui les regroupent. (gros, barbu, poilu...)
3 / Ce qui fait de moi le candidat idéal, je pense que je suis un bon camarade, qui sait s’amuser quand il le faut mais aussi avoir la tête sur les épaules. Que je gagne (ou pas) c’est une expérience extraordinaire, un parcours de vie. Je n’ai aucun jugement, ni aucune jalousie envers les autres. Que le meilleur gagne.
4 / Je veux porter un message d’inclusion. C’est vraiment une chose qui me tient à cœur. Il est important. Je suis gay, je suis gros, et en plus, je suis roux… Je veux absolument montrer que chaque être est unique, peu importe son orientation sexuelle, son poids, sa religion, sa couleur de peau, qu’il soit blond, roux, brun, rouge, bleu... qu’il n’a pas besoin de se changer pour correspondre aux stéréotypes de la société. On est qui on est et non pas ce que les gens aimeraient que l’on soit. J’ai été mis à part à l’école dès le primaire, entre railleries et moqueries. J’ai été mis à part par mes parents car je n’étais pas comme les autres. Je n’étais pas la personne qu’ils voulaient que je sois et ça je ne le souhaite à personne. Je me suis construit seul. Et si je peux aider, parler, libérer la parole, je serais là.
Moudish (Finaliste n°4)
1 / Salut ! Je suis Moudish, j’ai 44 ans, je suis commercial grands comptes en assurances et je viens de région parisienne.
2 / La communauté Ours, c’est surtout une famille partageant des valeurs et des convictions qui se retrouvent dans tous les pays. C’est assez impressionnant de se dire que peu importe le pays ou région de France dans laquelle on se déplacera, si on est amené à croiser un autre ours, on sera systématiquement bien reçu ; on se connaît tous ! Même si on définit l’Ours par ses critères physiques, la famille Ours va bien au-delà de ces critères et c’est ce qui fait sa force et son authenticité.
3 / Cela fait près de 10 ans que je réfléchis à me présenter à cette élection - après une série d’événements intimes et personnels qui ont chamboulé ma vie. Ce n’est donc pas une décision prise sur un coup de tête pour flatter un ego mais plutôt une décision mûrement réfléchie pour représenter une communauté qui m’a beaucoup donné et qui me donne encore - merci ! J’ai la conviction de devoir faire quelque chose de bien en retour. Une forme de remerciement même si cela n’est pas attendue mais qu’il me tient à cœur de mettre en œuvre. Ensuite, physiquement, je suis un véritable Ours : barbu, dodu, ventru, trapu, poilu … je pense donc être le représentant idéal de cette communauté longtemps discriminée pour cela. Enfin, ma connaissance du milieu et mes contacts au-delà de ma famille Ours vont être un réel atout pour être un représentant et un porte-parole qui saura donner de la voix au-delà des frontières.
4 / En tout premier lieu, rendre hommage à tous ceux qui ont œuvré pour que cette famille existe. Si ces personnes n’avaient pas été là, nous n’aurions pas de lieux de rassemblements, d’applications de rencontres dédiées ou bien encore. En dehors de cela, la famille Ours est une communauté non communautariste. Elle regroupe les Ours, c’est un fait ! Mais elle y associe également ceux qui les aiment ; et ceci sans distinction de physique, d’âge, d’ethnie, de look, de sexe, de genre, etc… C’est donc cette ouverture d’esprit et cette force que je souhaite mettre en avant. Enfin, il y a des valeurs immuables : la gentillesse, l’amitié, la bienveillance, l’amour, l’entraide, le soutien, l’écoute… qui font que l’on craque pour les Teddy Bears que nous sommes.
Davide (Finaliste n° 5)
1 / Davide, 37 ans, grandi au nord de l’Italie. En région parisienne depuis 2017. Médecin.
2 / Je pense qu’ « être un ours » est un esprit, pas seulement un aspect barbu et/ou poilu. On retrouve cet état d’esprit plus ou moins présent dans les différentes cultures et pays.
3 / A mon avis, le candidat idéal n’existe pas. Tout dépend du message que la communauté veut donner.
4 / Si d’un côté certains aiment s’identifier dans une catégorie, il ne faut pas non plus s’isoler du reste du monde, dans une espèce de « ghetto ». J’aimerais bien que le gagnant soit quelqu’un d’ouvert au monde tout en respectant ses valeurs et ses caractéristiques.
Adrien (Finaliste n°6)
1 / Bonjour, je m’appelle Adrien, j’ai 34 ans, je travaille comme agent polyvalent en nettoyage industriel et je viens du département de l’Yonne en Bourgogne.
2 / De mon point de vue, c’est une communauté qui lutte contre les stéréotypes, la grossophobie et les LGBTphobies mais c’est aussi une communauté bienveillante, accueillante et ouverte à tous.
3 / Je ne sais pas, peut-être que si vous aimez les ours avec une belle surface de câlin, le poil ébouriffé et un cœur généreux, alors peut-être, que je suis votre candidat idéal.
4 / Des messages de bienveillance comme la lutte contre le harcèlement et les discriminations, le body positive, prouver qu’on peut être gros, poilu, chauve et être sexy, que c’est important d’aimer son corps, parce qu’on en a qu’un et qu’il va nous suivre toute notre vie, et parce que c’est important de le rappeler, que LGB jamais sans le T, ainsi que les QIA+, parce que nous avons lutté ensemble pour nos droits, donc c’est ensemble que nous devons lutter pour leurs droits.
Osman (Finaliste n°7)
1 / Je m’appelle Osman, j’ai 24 ans… Actuellement, je suis sans emploi mais je suis en train de faire des démarches pour passer une formation en tant que manager dans la vente, je vie dans la charmante ville de Auxerre en Bourgogne.
2 / Pour moi la communauté Ours est très importante dans le milieu gay ou non, souvent les hommes qui sont représentés que ce soit dans les médias ou sur des affiches, sont des hommes imberbes et plutôt maigres, la communauté permet de voir de la diversité, des hommes poilus, avec des rondeurs.
3 / Ce qui pourrait faire de moi le candidat idéal, c’est sûrement ma curiosité et ma sociabilité, j’aime parler et échanger avec les autres. Je me fais donc très facilement de nouveaux amis, et pour ce qui est pour les critères du concours je pense que je rentre dans quelques cases de la communauté.
4 / Si je suis élu, mon message serait d’accepter son corps comme il est : poilu ou trop poilu, avec du ventre ou trop, on n’a peut-être pas le corps parfait, mais on plaît forcément à certains, et la communauté est là pour ça. Donc pas besoin de maltraiter son corps à vouloir le modifier pour plaire à une partie de la population.
Hisanori (Finaliste n°8)
1 / Je m’appelle Hisanori, j’ai 37 ans. Je suis producteur TV et entrepreneur, et je viens de la belle ville cosmopolite de Paris.
2 / Depuis la création du terme, « the Bears » à San Francisco dans les années 1980, le débat continue toujours sur sa définition, et elle tourne souvent sur l’aspect physique tel que la présence de la barbe, des poils ou de la rondeur, ainsi que du degré de la masculinité de la virilité. Je pense que le terme évolue avec le temps et dépend aussi de la sphère culturelle, mais de mon point de vue, la communauté Ours, que ce soit française ou internationale, est celle qui va contre le mainstream, qui lutte contre les critères de beauté imposée par la société, souvent associée à la perfection physique de type gréco-romaine. Néanmoins, elle célèbre en même temps, la diversité de la masculinité. Nous sommes une communauté qui sait profiter de la vie, tout en aimant notre corps et en l’acceptant tel qu’il est.
3 / Nous sommes également une communauté qui est aussi diverse que la famille des Ursidés. Chez les Ours, nous trouvons l’Ours Malais qui peut peser 35 kg et mesurer 1 mètre, et l’Ours Kodiak qui peut peser jusqu’à 680 kg et mesurer 3.25 mètres. Ils ont de différentes couleurs de poils, et ces ours variés existent à travers le monde. Ben moi, je suis un Ours Asiatique - pas un « panda », c’est un animal existant uniquement en Chine - mais un Ours Japonais-Thaïlandais-Français de 1m80 pesant 95 kilogrammes. Et je suis le candidat idéal parce que je représente la diversité et je suis l’un des divers ours qui existent dans ce grand monde.
4 / J’avais déjà reçu des messages négatifs parce que je n’entre pas dans les critères traditionnels ou classiques d’un Ours. Je suis très heureux de pouvoir utiliser cette plateforme pour expliquer aux gens que nous sommes une communauté diverse, aussi diverse que le nombre de cultures et de langues existant dans ce monde. Parfois, sans s’en rendre compte, certaines personnes utilisent des termes racistes comme, appeler un Ours asiatique un « panda » ou dire des phrases blessantes comme « puisque tu n’es pas poilu mais tu es gros, tu es un cochon » à un Ours asiatique imberbe. J’espère être la porte-parole de cette communauté, certainement minoritaire en Europe, mais majoritaire à l’autre côté du continent eurasien, et aussi pouvoir promouvoir et célébrer la diversité, l’équité et l’inclusion de notre belle communauté.
La Fierté Ours casse les codes
Imaginée en 2000, la Fierté Ours œuvre activement à la reconnaissance et la visibilité d’hommes gay gros, barbus et poilus qui ne correspondent pas aux canons classiques de la beauté masculine dans le paysage LGBTQ+. Le long d’un long week-end de mai, les évènements festifs et militant au programme de la Fierté Ours se font porte-parole de toute une frange de la population pour combattre lutter contre les préjugés liés au physique, contre la grossophobie et afficher fièrement qui ils sont.
Kris Damas, artiste engagé
Les Ours de Paris ont proposé à Kris Damas d’être l’artiste associé de la Fierté Ours 2024. Ce tatoueur de Montpellier (originaire de la Loire) sait mettre en valeur les formes des Bears dans ses dessins terriblement sexys. On y voit des ours fiers, qui exhibent leur corps et assument leurs fantasmes. On aime aussi ses portraits « au point » ( le tatoueur n’est jamais très loin) qu’il crée, comme celui de Frida Kahlo ou Salvador Dalí, des personnages forcément fantasques… Sa marque de fabrique ? Avec toujours sa petite touche de bleu très reconnaissable, on retrouve du poil, de l’embonpoint, de la barbe et de l’amour, forcément… Pas étonnant donc que l’exposition qu’il proposera au Bears’ Den à partir du 8 mai, s’intitule Bears’ Lovers.
Le programme complet de la Fierté Ours 2024 est disponible sur : www.lesoursdeparis.fr