Qui est Pipi de Frèche ?
Je suis né dans le 91 mais j’ai grandi dans le sud, près d’Aix/Marseille avant de finir mes études à Paris avec l’espoir de trouver une scène alternative dans laquelle je pourrais trouver ma place et essayer d’être créatif d’une manière ou d’une autre.
J’ai toujours été obsédé par la musique et les subcultures pop, assez naturellement, grâce à certaines rencontres, je me suis retrouvé derrière les platines de bars dans lesquels je traînais et puis au Pulp, 2 ans avant sa fermeture. Suite à ça, avec les les DJs Dactylo et Nizar, on a créé notre soirée Flash Cocotte, il y a 10 ans donc, à la Java dans un premier temps et la soirée nous a portés en tant que DJs, nous a permis d’organiser des fêtes un peu partout en Europe grace à un réseau Queer qui émergeait dans le clubbing en même tant que nous. Le club c’est aussi pour nous une forme, un espace qui nous permet de nous exprimer de plein de manières, je réalise les visuels et vidéos de la soirée par exemple, on a fait du « curating » en proposant notre espace à des plasticiens également, on a travaillé avec des performers, etc… Flash Cocotte est en résidence mensuelle au Trabendo en ce moment et je pense qu’on vit une des meilleures périodes qu’on ait connues, les jeunes clubbers de La Flash Cocotte ne se refusent rien.
Parle nous de ce qui te fait vibrer derrière les platines ?
L’urgence du moment, devoir assurer le son qui prend toute la place et dans ce contexte de fête, sentir les autres autour de moi s’exposer, lâcher prise. Mon enjeu personnel en tant que DJ, dans un club est d’arriver à composer un mix aussi éclectique que possible tout en restant cohérent, ou décider de ne plus l’être d’un coup, toucher aux limites du « bon goût », mettre en valeur certains aspects de certains morceaux, et bien sûr faire découvrir de la musique
Qu'est ce qui te booste actuellement comme tracks et pourquoi ?
J’aime beaucoup le renouveau de la scène « hard dance » qui lorgne vers la transe-pop des années 2000 la plus vulgaire. Il y a une décomplexion hyper joyeuse qui tranche avec la techno très dark, indus, de ces dernières années. Cette scène est portée par beacoup d’artistes queers et crée un marqueur générationnel assez fort, les plus vieux ne comprennent pas du tout cette musique, cette esthétique.
Par ailleurs, la scène indie dance européennne est toujours très vivace et excitante, je pense aux toulousains de Ritmo Fatale, à Correspondant records aussi, le label de Jennifer Cardini. J’écoute aussi beaucoup de musique qu’on n’écoute pas en club, j’aime les chansons, les guitares.
Plus généralement, la scène queer mondiale est vraiment excitante depuis l’après covid je trouve, ça foisonne et ça part dans tous les sens. J’ai adoré les Lynks et Putochinomaricón en 2023 par exemple.
Quelle est ton actualité en ce moment ?
J'ai signé mon premier remix fin 2023 pour Franky Gogo, artiste parisien génial à découvrir absolument si vous ne connaissez pas ! Et depuis je travaille sur d'autres remixes/edits, c’est nouveau pour moi donc j’avance de manière hasardeuse, c’est très excitant.
Pour le clubbing j'ai une résidence bi-mensuelle au Gambetta Club, j'ai quelques dates qui arrivent en tant qu'invité, je mixe régulièrement au Duplex bar et toujours Flash Cocotte avec des invités très excitants dans les mois qui viennent : Jenny Cara et DJ Fuckoff notamment.
On te retrouve où prochainement ?
Le 15 mars à Fvtvr pour Flash Cocotte.
Des projets à venir, raconte-nous ?
J’aimerais adopter un chien.