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Soirée Lolita/le physio/Isaak Desseaux : « la Lolita, c’est vraiment la liberté »

Julien Claudé-Pénégry

La soirée Lolita imaginée par Andreï Olariu a pris ses quartiers hebdomadaires, chaque vendredi au sein de La Nuit, le nouveau club des grands boulevards.

Mais avant d’entrer dans la danse vous allez devoir passer devant un dénommé Isaak, le nouveau physio. Strobo Mag a voulu savoir qui il était ? Réponse.

Presque 196 000 followers sur son compte TikTok et pratiquement 69 000 autres sur Instagram, Isaak Dessaux est l’un des influenceurs les plus prisés du moment sur les réseaux sociaux. Sa notoriété est telle qu’il y a un a déjà, il a été invité dans l’émission Quelle époque ! animée par Léa Salamé qui souhaitait mettre « un coup de projecteur » sur cette « graine de star ». Une consécration. Replaçons un peu le garçon. Un physique androgyne, des looks improbables faits de morceaux de vêtements raccommodés portés avec glamour, une bonne humeur communicative, une voix que l’on n’oublie pas et un inséparable collier de perles sans quoi il se sent nu, voilà en partie ce qui fait d’Isaak un personnage à part. Il aime incarner des personnages fictifs dans ses vidéos qu’il publie au fil de ses envies.

Masculin - Féminin

Un peu mannequin, personnage public qui est là où il faut être vu, Isaak est devenu un véritable phénomène de mode à tous les sens du terme. Chaque nouveau post donne lieu à une même avalanche de likes. Il faut dire que le jeune homme de 22 ans a du talent. Qu’il campe une Marie Ann Karol, naturopathe, l’artiste Isabelle Marmat, émule de Barbara ou encore Clotilde Varnac, une entrepreneuse branchée sur du 10 000 volts, il brille par son sens inné de l’improvisation, son bagou sans pareil et le plaisir de faire rire. Ces créations sont les miroirs tirés en quelques détails d’une combinaison de personnes croisées, rencontrées, observées, auscultées pour en tirer la substantifique moelle. Et ça fait mouche à chaque coup.  Ses interprétations sont imparables, on ne s’en lasse pas un instant, ces personnalités imaginaires sont même attachantes et on prend gout à les retrouver régulièrement sur ses pages. Pour en arriver là, le jeune garçon dit « se démerder au mieux pour montrer au monde qu’il n’est qu’un 4x4 et qu’on peut faire un peu tout ce qu’on veut tant qu’on est certain que la genèse de ses envies est bonne, saine, bienveillante et surtout peut-être menée par un seul ingrédient, qui fait, je crois, le meilleur des copains toujours, la passion ! »

 

Une autre réalité

La Lolita et Isaak, ça sonne comme une évidence. « C’est une des premières soirées où j’allais quand je suis arrivé à Paris. Cette soirée était vraiment comme une porte d’entrée vers toute la liberté et le plaisir que j’ai à faire la fête, à être avec des gens et à danser », explique-t-il. De cette apothéose de la nuit, de cette ambiance qu’il qualifie de « complètement barge, dans un lieu tout aussi dingue », aujourd’hui il en est le gardien. A la porte tous les vendredi soir, il veille sur ce trésor. Du dancefloor au physio, il n’y a qu’un escalier qui sépare ces deux mondes. Passer par le doorman, c’est le sésame vers un ailleurs. Alors pour garder l’esprit et la qualité de la Lolita, il faut un savant et doux mélange de personnalités pour que le cocktail prenne. « A mon avis quelqu’un qui va à la Lolita, c’est une personne qui est plutôt bien sapée, qui n’a pas peur du bonheur, qui joue d’un petit coup d’eyeliner, parce que c’est vendredi soir et qu’on a passé une semaine où on n’avait pas la liberté de pouvoir le faire, mais quand même on s’en branle, parce que là c’est le moment. On va pouvoir trouver le mec qu’on avait croisé la semaine dernière, celui avec qui on a couché, ou alors on va rencontrer des copines qui sont venues avec un autre copain et se jeter dans ce bain de foule complètement barge, et surtout d’avoir envie de revenir », voilà sa vision de Lolita crew.

Lâcher prise

Un avantage non négligeable qui a toute son importance quand on donne le droit d’entrer dans un lieu, c’est l’aptitude à reconnaitre les gens. Et pour le coup, Isaak connaît beaucoup de monde pour avoir passé des nuits entières à s’amuser. Cela ne signifie pas qu’il ne ferme pas la porte aux autres, bien au contraire, à condition qu’ils manifestent l’envie de venir vivre une expérience. « Ici le moteur, c’est le partage. J’ai presque envie de leur dire bon voyage quand je leur donne les tickets. C’est un esprit queer inclusif, bienveillant, une safe place dans un univers de nuit, auquel aujourd’hui on sait très bien qu’aller faire la fête c’est une chose, mais que la réalité elle est tout autre lorsqu’on en ressort », précise-t-il prenant à cœur son nouveau rôle. Mais Isaak est un inconditionnel de la Lolita ne l’oubliez pas. Il canalise ses ardeurs entre 23h à 2h du matin où il fait la porte et « il me suffira à peine de 10 minutes pour descendre l’escalier et me retrouver à faire fête à gogo ! » assène-t-il tout feu tout flamme.  Alors vous aussi si vous voulez vivre des moments uniques avec de la musique pop, rendez-vous sur le dancefloor de la Lolita tous les vendredis soir et saluez Isaak pour nous.


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