Ce mois de septembre marque une date importante pour Strobo mag puisqu’à compter de cette date, votre magazine militant adopte un rythme mensuel, après plusieurs mois où, prudence post crise sanitaire oblige, Strobo mag ne sortait que tous les deux mois. Les indicateurs étant maintenant au vert, nous pouvons envisager de reprendre là où nous en étions début 2020 avant le covid.
Ce mois de septembre marque aussi la poursuite de notre déploiement en régions, avec de nouvelles villes où les publics LGBTQ+ pourront trouver Strobo mag dans leurs lieux de sorties habituels. Ainsi, Lille, Strasbourg et Biarritz viennent compléter la liste déjà opérationnelle : Paris, Lyon, Bordeaux, Nice et Montpellier. Et nous avons pour objectif de trouver prochainement des solutions pour distribuer Strobo mag à Nantes, Rennes et Marseille.
Nous cherchons aussi à faire de Strobo mag un média réellement national, avec chaque mois des points d’actualité provenant des régions. Donc si vous avez des infos, des échos, des sujets qui portent sur l’actu de votre ville ou votre région (assos, établissements, culture, politiques locales, etc.) n’hésitez pas à nous écrire : strobomag@gmail.com
Et puis, ce numéro comporte un peu moins de pages que nos anciens numéros bimestriels. Juste le temps de mettre en place les routines de production mensuelles. D’ailleurs, nous avions promis le mois dernier d’éditer 56 pages tous les mois pour commencer, et ce premier numéro mensuel compte déjà 84 pages. Nous sommes décidément incorrigibles !
Les contenus ont aussi beaucoup évolué ces derniers mois. Initialement axé clubbing LGBT (d’où le nom Strobo, référence aux stroboscopes que l’on trouvait dans les clubs), le magazine a totalement expurgé les agendas de sorties de ses pages après la crise sanitaire (ils sont désormais accessibles en ligne sur strobomag.com et de manière bien plus exhaustive). Votre magazine est devenu au fil des numéros un vrai média d’actualité avec ses pages politiques, société, histoire, communautés, etc. Et cela vous plaît visiblement beaucoup.
La phase pour cette transformation était d’ailleurs la meilleure qui soit puisque notre communauté est aujourd’hui secouée par des débats et des phobies intracommunautaires comme rarement notre histoire collective en a connu. Avec souvent des points de vues très différents selon les générations. Ce sont de vastes débats qui s’ouvrent pour l’avenir, avec le risque que la voie de la radicalité parfois empruntée n’apporte rien d’autre que des divisions et de facto des difficultés supplémentaires pour faire avancer nos sujets et nos droits. Nous avons déjà à subir les discriminations et les attaques régulières des homophobes, des racistes, de l’extrême-droite et de la droite radicale, et tout ce petit monde n’attend qu’une seule chose : que nous nous divisions, que nous avancions en marches désordonnées et que nous soyons plus faibles. Nous devons continuer à jouer collectif sinon nous risquons de perdre ce que nous avons mis tant d’année à construire et à obtenir. Il faut donc rappeler aux plus jeunes d’entre nous que les acquis ne le sont jamais vraiment totalement. L’exemple de ce qui se passe en Italie actuellement en est la meilleure illustration. Nous y consacrons un dossier dans ce numéro.
Franck Desbordes, Directeur de la publication