Qui est Rafa Nunes ?
J’ai eu la chance de développer la même passion que mon père : « la musique ». Depuis ma naissance en 1976 (47 ans aujourd’hui), mon père qui avait déjà un très bon équipement hi-fi à la maison, nous faisait écouter tous les week-ends : Donna Summer, Billie Holiday, Barry Manilow, llow, Stan Gets, Carly Simon, Barbra Streisant, Patti LaBelle, Simone, Chico Buarque, Elis Regina, etc.
A chaque Noël, je demandais à mes parents un nouveau disque vinyle et tout mon argent de poche était destiné à la musique. Dans les années 80, j’ai commencé à faire de la musique avec des K-7s de plusieurs boums de mes potes dans mon quartier. Et chaque dimanche, j’ai commencé à aller danser dans les « matinées » qui commençaient à 17h « Up&Down » et « Club Paulistano ».
À mes 16 ans (1993), j’ai découvert la vie nocturne dans le premier « club éclectique » du Brésil, le Sra. Krawitz. Oui « éclectique » c’était le terme utilisé pour dire que c’était un club où il y avait des gays. Les hétéros étaient aussi bienvenus. J’étais totalement hypnotisé pour la magie qui se dégageait des disc-jokey (DJ). Je passais des heures à coté d’eux afin de comprendre comment un DJ pouvait créer une nouvelle musique avec deux morceaux en même temps. A cette époque pour rester au plus près d’eux, je passais mes nuits à m’occuper des lumières des clubs.
7 ans plus tard, un copain m’invite à l’inauguration d’un club et je postule pour faire mon premier dj set à l’occasion du « Suzi en Transe ». J’y reste 5 ans. J’y mixe uniquement à base de vinyle, je voyage dans tout le Brésil pour des DJ sets, je créé des bandes de son pour les défilés de mode, je me charge de la programmation dans les radios, dj en clubs, afters, bars, etc. Jusqu’à décider de partir m’installer à Paris et faire ma carrière en Europe.
J’ai débuté à Paris au Wolf Bar, en passant pour le Carré, Spyce, Les Bains Douche, Beardrop, Freedj, Raidd, Cud et autres villes en France bien sûr. J’ai mixé aussi dans le TGV pendant un Project de voyage nocturne IDTGV de Paris à Nice, Marseille, Bayonne, Perpignan, Hendaye, Cannes. En Europe : Amsterdam, Rome, Londres, Bruxelles, Anvers, jusqu’à gagner le prix de meilleur dj de l’année de 2015 pour le Darklands Festival / Leather Pride Belgique. Ce qui m’a permis d’aller travailler dans des soirées en Croatie, pour la Gay Pride en Pologne. En 2023, je reçois le prix du DJ de l’année pour le Darklands Festival.
Parle nous de ce qui te fait vibrer derrière les platines ?
Voir les gens qui s’amusent sur la piste de danse quand je fais quelques mix pour des personnes gens uniques et inattendues. J’aime mixer dans les soirées très différentes du rock à la house, de la techno au punk, du jazz au funk carioca, du pop au disco, etc.
Qu’est ce qui te booste actuellement comme tracks ?
Je prends mon pied en surprenant le public avec ma technique de mixage, j’aime bien apporter un sampler pour améliorer un dj set en pouvant faire un remix en direct avec des boucles et sons. Je passe beaucoup de temps à les préparer la veille de mes soirées. J’adore aussi la découverte des anciens morceaux et pouvoir mixer avec un public d’autres générations.
Quelle est ton actualité en ce moment ?
Actuellement, je suis résident dans différents établissements de Paris : Duplex Bar, Quetzal Bar, Raidd Bar, Cud Bar. On peut aussi me retrouver à Amsterdam où je mixe au Church Club et The Web Bar, ainsi qu’à Anvers et Amsterdam.
On te retrouve où prochainement ?
Une fois par mois au Duplex et au Quetzal. Tous les jeudis au Cud Bar pour un bon mix de musique brésilienne avec beaucoup de Funk Carioca. Sinon, il y a aussi en semaine et les week-ends au Raidd Bar et Cud. À ne pas rater, le 27 aout, le Queer Festival «Super Flirt» à Amsterdam. Je serai aussi pour quelques dates à The Boots en Anvers (dates à confirmer, normalement 4 fois par an). Et bien évidemment à Darklands Festival en 2024 à Anvers.
Des projets à venir ?
Je préfère vivre le présent, je voudrais bien reprendre mes études de piano pour mieux faire comprendre la musique et pouvoir améliorer ma musique. Je vais essayer d’être un peu moins perfectionniste pour un jour dire que je suis prêt pour lancer mes propres morceaux... Pendant ce temps, je fonce... et je travaille pour plus de 20 soirées par mois comme dj tout en étant barman du SecteurX 3 fois par semaine !
C’est déjà pas mal...