Le 5 juin, quatre adolescents ont été reconnus coupables de harcèlement à l’encontre de Lucas, le jeune garçon qui s’est suicidé dans les Vosges début janvier (voir Strobo #20). Ils encourent jusqu’à 18 mois de prison. En revanche, le tribunal pour enfants d’Epinal n’a pas reconnu de lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas. Les peines auraient alors pu être plus lourdes.
A l’issue du procès, la mère de Lucas s’est malgré tout dite soulagée. « Le verdict qui a été rendu est bien parce que le harcèlement c’est grave. Il faut que tout le monde en prenne conscience. J’attendais que mon fils soit reconnu victime de harcèlement scolaire, c’est tout ce que je lui devais, c’est mon combat maintenant », a-t-elle déclaré.
La mort de Lucas avait causé un émoi national. Interrogé au Sénat, le ministre de l’Education avait alors eu grand peine à retenir ses larmes. Il s’est engagé ensuite à mettre en place des observatoires des LGBTphobies dans toutes les académies.