1 DJ : des questions, des réponses - Nannä Volta

Strobo Mag

Qui est Nannä Volta ?

Derrière Nannä Volta, il y a moi, Lou, femme de 37 ans, originaire du Havre, arrivée à Paris à l’adolescence, dans les années 90. S’ensuit l’arrivée du premier ordinateur à la maison donc début de téléchargement acharné de musique. Mes préférences : la soul, le jazz, la funk, la disco (et beaucoup d’artistes qui samplaient ces styles), le rap (surtout de la Côte est américaine), l’afro-beat, l’indie-rock et évidemment, beaucoup de musique électronique comme la house (et deep), la minimal, l’electro-pop, l’indie dance music ect. Passé la vingtaine, les teufs chez les un.e.s et les autres s’enchaînent : je passais très souvent du son avec mon iPod ! Mes ami.e.s se sont donc cotisé.e.s pour m’offrir mon premier contrôleur. J’ai commencé à mixer (et faire de vraies transitions^^) pendant les soirées qu’on organisait dans des squats à Paris et en banlieue, avec mon premier collectif artistique « Le Comptoir Sauvage », puis avec Jérémie Lapeyre (aka Loki Starfish) et notre collectif Bragi Pufferfish. On a monté plusieurs soirées LGBTQIA+ inclusives depuis 6 ans, comme la Jolie Jumpy, Massacre à la Shampouineuse ou encore la Gang Bambi avec des perfs de drag queens & kings.

Ça fait déjà 8 ans que je mixe et je suis passée par des bars, salles et lieux très variés, essentiellement à Paris, comme le Grand Podium de la Marche des Fiertés, Le Klub, La Java (salle que j’ai également gérée pendant 3 ans), Le Silencio, Mazette, Le Hasard Ludique, La Félicità, à la Folie, Le Supersonic, Le Cox, Les Souffleurs, le Théâtre National de Toulouse, le festival Les Nuits de Champagne à Troyes, le Chapiteau à Marseille… Mais aussi à Tsugi Radio pour la résidence Bragi !

Parles-nous de ce qui te fait vibrer derrière les platines ?

Ce qui me procure le plus de plaisir c’est clairement le fait de partager de la musique ! Et, bien sûr, faire danser le public, le voir s’oublier, oublier les lourdeurs du quotidien en se défoulant joyeusement. La cerise sur le gâteau : quand j’arrive à faire danser des personnes sur un titre inconnu et que j’en vois certaines utiliser Shazam.

Mon public idéal est un public varié, représentatif de la diversité sociale : tous les âges et genres, toutes les origines ethniques, socio-culturelles et professionnelles, tous les styles vestimentaires… Pour être honnête, même si la musique n’est pas celle que je préfère, j’aime mixer à des mariages pour cette diversité-là ! J’ai rejoint le chouette collectif queer Discoquette en novembre donc 2023 s’annonce pleine de dates géniales. Sinon, en ce moment, je mixe surtout à la Folie, à la Félicità, à la Mutinerie, au Cox…

Qu’est ce qui te booste actuellement comme tracks ?

En ce moment, mon cœur est à l’italo-disco et aux sons très influencés par les synthés des années 80 : Lauer, Pablo Bozzi/Infravision, Cardini, Palms Trax, Alan Dixon…

J’aime aussi beaucoup le travail d’artistes comme Jamie XX, Caribou/Daphni, Tensnake, Soulwax, Against All Logic, Terrence Parker, Theo Parrish, Matthew Dear, Joakim, Agoria, Dombrance, Asa Moto, Phillipi & Rodrigo, Sina XX, Bicep, Robyn, Hot Chip, Jessie Ware, Georgia, Honey Dijon… Quand je ne mixe pas, j’écoute Malik Djoudi, Sevdaliza, Weval, Moderat, Perez, Kid Francescoli, Sylvan Esso, Laspley, Myd, Future Islands, Little Dragon, James Blake, Michael Kiwanuka, Olafur Arnalds, Chromatics, Tr/st, The Knife, Boy Harsher, Frank Ocean, Cosha, Solange, Arcade Fire… 

Et bien sûr des classiques comme Nina Simone, Marvin Gaye, Tony Allen, Fleetwood Mac, A Tribe called Quest, Otis Gayle, Salif Keita, Massive Attack, The Pixies, The Roots, Joy Division…

Quelle est ton actualité en ce moment ?

Mes prochaines dates (publiques) : Daddy Issues, 29 janvier après le Bingo Drag à la Folie, 3 février au Punk Paradise avec le High Kollective, 11 février à la Folie avec Discoquette et le collectif marseillais Mouillette, 25 février au Dock B avec Discoquette et le collectif Discolaincourt et 28 février au Cox.

On te retrouve où prochainement (c’est pour la rentrée et plus loin... Entre one shoots, soirées régulières et projets ?

Au Petit Bain, pour notre prochaine soirée Discoquette : «Daddy Issues» (c’est nouveau, on met en place des thèmes), le 21 janvier. Ce sera mon premier mix au sein du collectif et dans cette salle, j’ai super hâte !

Des projets à venir ?

On prépare aussi des collabs avec d’autres collectifs, avec des festivals, et on est en discussion pour des bookings en région parisienne et en province. 

Les mixes de Nannä Volta sont à écouter ici.


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