Articles / brèves

Lia Thomas, la nageuse trans qui gagnait trop

Julia Vesque

Le 17 mars, Lia Thomas est devenue, à 22 ans, la première nageuse transgenre à remporter un titre universitaire avec sa victoire au 500 yards (457 mètres) nage libre féminin, pour le compte de l’équipe de l’université de Pennsylvanie. Elle est ainsi devenue bien malgré elle le symbole d’un débat qui fait rage dans le sport actuel et, nous en sommes encore là malheureusement, la cible d’attaques transphobes. Selon The New York Times : « Sa victoire et même sa simple participation s’inscrit dans un débat houleux et bien plus vaste, qui agite en particulier le corps législatif des États et les médias conservateurs ».

La première nageuse à critiquer ouvertement la situation a été la Hongroise Reka Gyorgy, de l’université de Virginia Tech, privée de qualification pour la phase finale de la compétition : « Je voudrais critiquer les règles de la NCAA qui lui permettent de rivaliser avec nous, qui sommes biologiquement des femmes. Je pense que c’est irrespectueux envers les nageuses biologiquement féminines ». Lia Thomas cristallise donc le vieux débat de l’inné et de l’acquis, des capacités du biologique, mais aussi les nouvelles attaques conservatrices du Parti Républicain à l’encontre des personnes trans, qui n’ont de cesse de se multiplier.

Partager:
PUB
PUB