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Une soirée, un son

Geypner

Strobo Mag est né de l’envie de vous faire découvrir la richesse de la culture LGBTQI et particulièrement celle du clubbing. Les agendas, les ambiances, les lieux et les sons qui y sont distillés par les DJ, viennent nourrir ces pages pour que vous ne puissiez rater aucune occasion d’aller faire la fête. Les soirées sont autant de concepts qui offrent au public un large choix de possibles selon vos affinités pour régaler vos oreilles, enchanter vos esprits et vous déhancher jusqu’au petit matin. Plongée au cœur des clubs et des univers musicaux qui leur sont affiliés.


A Paris plus que nulle part ailleurs, le nombre de soirées peut étourdir le néophyte. Il y en a pour tous les goûts, toutes les envies. Encore faut-il savoir se repérer dans la jungle de la vie nocturne parisienne. La variété est telle que les concepts se multiplient avec un ADN propre, des DJ stars et un genre musical dédié. Pour que cela prenne entre une idée de soirée à fort potentiel et une population en demande de nouveautés, il faut que les organisateurs rivalisent d’inventivité pour créer des moments de plaisirs uniques, en y associant bien plus qu’une atmosphère mais une identité, une signature. Ils font de la musique un des principes cardinaux de ces rendez-vous, fidélisant une clientèle qui se reconnait dans la qualité du son qui lui est offert.

Soirées incarnées

Transformant les clubs en des temples dédiés à des univers musicaux bien distincts, les soirées sont aujourd’hui bien plus que des dates dans des agendas, ils structurent les sorties des clubbers. Dans l’ensemble, on peut remarquer que l’électro a une place toute particulière. Et ce n’est pas nouveau. Terrain de jeu unique pour s’amuser autour de remixes exclusifs, La French Touch, mouvement d’artistes électro made in France qui a imposé une marque, n’y est pas innocent. Souvenez-vous des soirées qui ont enflammées le Palace, le Boy, le Queen, Les Bains Douches, Le Gibus, Le Folies Pigalle, l’Elysée Montmartre à coup de soirées aujourd’hui devenues mythiques et gravées dans la mémoire de générations de clubbers. Ce courant n’a pas quitté le monde de la nuit. A grand renfort de flyers plus acidulés et décalés les uns des autres, les créatifs comme La Shampoo ont insufflé une vision à ces soirées. Les plus grands DJ s’y sont produits, entrainants avec eux des milliers de personnes venues écoutées des Bob Sinclar, Laurent Garnier, Dan Ghenacia, Sven Love et Greg Gaultier pour les soirées Cheers, les Respect, Les Kings, et plein d’autres.

Des moments choisis

Allez en club, c’est bien plus qu’entrer dans un univers, c’est aujourd’hui choisir le son que l’on souhaite entendre avant tout, en fonction de la programmation, quitte à passer d’une adresse à une autre pour satisfaire son appétit de nouveautés, retrouver des amis, tester une nouvelle soirée. Nous savons qu’être fidèle à un lieu, à un concept, reste complexe. Voilà pourquoi Raph,  le créateur de Beardrop db, événement exclusivement masculin qui vient de fêter son 12ème anniversaire et qui est devenue une référence en termes de son électro house, s’exporte désormais à l’international en offrant une patte « frenchy » à son concept. Le made in Paris a en effet toujours le vent en poupe. Lorsque les soirées Matinée Group surfent sur la même tendance en mode, soit plus radical, soit plus baléarique, Menergy distillent un son plus pointu, moins mainstream, et c’est sans compter sur le Yoyo qui fut la succursale de l’iconique Berghain il y a peu lors d’une tournée hors-les-murs avec un son minimaliste tech.

A chacun sa nuit

A côté de cette folie douce autour de l’électro, certaines soirées tel que la Total Beur joue avec les influences R’n’B, hip-hop et électro, quand la Gang Gambi fait de son collectif la tête de proue d’une musique électro pure. Ce qui marque les esprits c’est avant tout de se laisser partir sur les mouvances sonores qui vous happent. Nul doute que l’arrivée de soirées hors-cadre comme La PériPate, les soirées qui investissent des lieux incongrus, des espaces abandonnés, s’apparentent plus à l’esprit rave qui fut dans les années 80 une manière de vivre la fête dans un cadre qui sortait des conventions et qui semblent reprendre de la force. Côté son, la techno, la transe y sont privilégiées. Ce qui est le plus surprenant, c’est qu’à travers cette diversité très orientée - son analogique et synthétique - la disco et les registres les plus classiques aient encore de beaux jours devant eux. Et pour preuve, les Crazyvores et les Folivores déplacent toujours autant les foules. Et pour le coup, ce n’est pas le lieu qui fait l’attrait mais véritablement l’esprit de ces titres anciens que l’on aime réécouter et sur lesquels on aime encore danser. Les soirées comme la Madame Klaude fait la part belle à la fantaisie saupoudrée par de la musique électo ; les BLT, les Flash Cocotte, les House of Moda, la Kindergarten adoptent la même recette, La Toilette, ou Adult au Dépôt, vous entrainent dans des mondes acidulés autant coté looks des participants que des fragrances auditives.

Alors, qu’est-ce qui fait qu’une soirée se détache des autres et nous attire. Un savant dosage entre la musique avant tout qui prend le parti d’affirmer une couleur assumée et revendiquée. Une atmosphère qui prend naissance dans le nom donné à la soirée qui fera tilt dans l’esprit des personnes qui y verront à loisir un quelque chose de plus. Une population qui, en fonction du style de sons et de l’identité de la soirée, fera toute la différence. Que vous soyez House, tech, disco, variétés françaises, Beyonce ou Nicky Minaj, les soirées sont le reflet de vos envies, de vos désirs. Et l’une d’elle saura vous contenter… jusqu’à la prochaine !

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